Covid-19 : Pourquoi les femmes ont plus d’effets secondaires du vaccin ?

Plus de femmes qui se font vacciner 

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, 74,4% et 79,9% des personnes vaccinées qui signalaient des effets indésirables étaient de sexe féminin. Selon un article publié par France Info, ce phénomène est surtout dû au fait que les femmes étaient surreprésentées parmi les soignants et les personnes âgées. En effet, les chiffres de l’Insee montrent qu’en France, on compte 5 890 000 femmes âgées de plus de 70 ans contre 4 210 000 hommes. De plus, la première profession de santé en France est celle d’infirmier. Or, les femmes représentent 86,6% de la profession. Ainsi, on en déduit que les femmes se font plus vacciner que les hommes, puisqu’elles entrent dans les catégories à risque face à la Covid-19 en raison de leur âge et de leur profession. Par ailleurs,Sabra Klein, microbiologiste et immunologiste à la Johns Hopkins Bloomberg school of public health dans le Maryland, explique que les femmes produisent plus d’anticorps anti-infectieux pour répondre aux vaccins. Ainsi, fatigue, douleurs, gonflement dans le bras, maux de tête ou légère fièvre peuvent survenir après le vaccin. La spécialiste affirme que ces réactions physiques traduisent une réponse immunitaire très robuste engendrant une bonne protection. Cependant, Sabra Klein met en avant une hypothèse qui pourrait expliquer les effets secondaires. Pour elle, “les fabricants de vaccins utilisent une approche unique, avec une dose unique, car c’est plus facile à administrer”. Or, les doses de vaccin administrées pourraient dépendre de la taille et de la biologie d’une personne. Et pour cause, une etude réalisée entre 2004 et 2005 montre que les femmes répondent de la même manière à une demi-dose de vaccin contre la grippe que les hommes lorsqu’ils reçoivent une dose complète. Ainsi, il se pourrait que les femmes et les hommes n’absorbent pas les traitements de manière similaire. En sus, certains facteurs culturels contribuent à ce phénomène. En effet, les femmes sont plus enclines que les hommes à signaler à leur médecin des douleurs ou des effets indésirables.