À l’intérieur, un petit carnet relié de cuir, accompagné d’une photo d’un jeune garçon — son père, mais enfant, tenant la main d’un homme inconnu.
Le carnet contenait des notes, des croquis, et une phrase répétée encore et encore :
« Le temps ne guérit pas, il enferme. »
En feuilletant les pages, Élise découvrit un secret inimaginable : son père avait participé à une expérience sur la mémoire humaine, destinée à effacer la douleur des souvenirs. Mais quelque chose avait mal tourné.
La dernière page était différente. On y lisait :
« Si tu lis ceci, c’est que le silence se fissure. Le passé reviendra — à minuit. »
Le tonnerre gronda dehors. L’horloge du salon sonna onze coups.
Élise sentit l’air se refroidir.
Et puis, du coin de la pièce, un tic-tac retentit.
Elle se retourna lentement. La vieille horloge, arrêtée depuis des années, venait de se remettre à fonctionner.
Les aiguilles tournaient à une vitesse folle, inversant le temps lui-même.
Dans le miroir poussiéreux, Élise aperçut une silhouette familière.
