Introduction
Certains secrets ne dorment jamais. Même lorsqu’on croit les avoir enterrés, il suffit d’un bruit, d’un souvenir, ou d’une lettre oubliée pour qu’ils reviennent frapper à la porte du présent.
La Clé du Silence
La pluie tombait sans interruption depuis trois jours sur le petit village de Saint-Remy. Les rues étaient désertes, et seule la lueur d’une fenêtre au bout de la ruelle semblait défier la grisaille. C’est là que vivait Élise Morel, une jeune femme de vingt-huit ans, restauratrice d’art, connue pour son calme et sa discrétion.
Mais ce soir-là, Élise tremblait.
Sur sa table, une enveloppe jaunie portait une inscription à l’encre bleue :
« Pour toi, quand tu seras prête. — Papa »
Son père était mort depuis douze ans.
Les doigts d’Élise glissèrent sur le papier, hésitant entre peur et curiosité. Lorsqu’elle ouvrit la lettre, une petite clé dorée tomba sur la table.
La lettre disait simplement :
« Tout ce que tu cherches se trouve derrière la porte du grenier. Fais confiance au silence. »
Élise sentit son cœur battre plus vite. Son père avait toujours été un homme de mystères, un inventeur solitaire qui parlait rarement de son passé.
Elle monta lentement les marches qui menaient au grenier. Chaque pas grinçait sous son poids.
Arrivée en haut, elle inséra la clé dans la serrure poussiéreuse. Le déclic résonna dans le silence de la maison.
À l’intérieur, la lumière de sa lampe révéla un atelier figé dans le temps : des outils, des croquis, des montres démontées… et au centre, une boîte en bois ornée d’un motif d’horloge.
Elle l’ouvrit.






